
« JE NE VEUX PAS PASSER POUR UN OPPORTUNISTE. La politique, j’y pense depuis que j’ai 18 ans… » Sa mère est Comtoise, originaire de Saulnot, en Haute-Saône. Son père, Tunisien et cardiologue, fut le médecin personnel de Habib Bourguiba. C’est ce dernier qui a offert à Samy Charrad, enfant, le petit drapeau auprès duquel il pose aujourd’hui, annonçant la création du Nouveau parti nationaliste Tunisien et son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue dans 6 mois.
Samy Charrad, 47 ans, vit à Besançon lorsqu’il ne travaille pas à Genève dans une société de gestion de patrimoine. « Jusqu’à présent mon père m’a toujours déconseillé de me lancer en politique. Avec Ben Ali, ce n’était pas possible. Sous son règne, toutes les valeurs morales laissées par Bourguiba ont été détruites, à commencer par la liberté d’expression. »
Le 20 mars, Samy Charrad sera à Tunis pour déposer officiellement les statuts du NPNT qui compte déjà selon ses dires des antennes embryonnaires « dans 14 villes du pays. Je suis très influencé par les valeurs républicaines proches des idées de de Gaulle. Pour l’instant, il n’y a que des partis de gauche ou islamistes qui sont actifs mais ne pèsent chacun pas plus de 4 % des intentions de vote. Je veux représenter une force nationaliste et laïque qui a toutes ses chances. »
Intitulé « droit devant » Samy Charrad tient déjà prêt un programme politique en 17 points avec lequel il souhaite « mettre en œuvre des énergies insoupçonnées ». Et fait valoir un réseau structuré « j’ai des techniciens dans tous les domaines qui peuvent répondre au quart de tour pour être ministres. Ils ont moins de 50 ans. 45 % de la population Tunisienne a moins de 25 ans. Elle est connectée et voit le monde. Il faut lui parler avec un esprit jeune et lui faire espérer qu’elle peut s’en sortir. »
Comme emblème du NPNT, Samy Charrad a choisi le blé dont « il faut redémarrer la production pour tendre vers l’autosuffisance. » Pour autant, ses projets ne s’arrêtent pas là. En financier, il projette de doter la Tunisie d’une salle de marchés, de réformer la fiscalité pour favoriser le travail et l’investissement, de former une élite de la nation, de développer l’extraction pétrolière offshore, recadrer le tourisme sur une qualité minimale ou de lancer une politique de grands travaux pour donner du travail dont une croix autoroutière ralliant Bizerte à Borj Bourguiba, Alger à tripoli et « se croisant symboliquement à Sidi Bouzid, là où la révolution a débuté ».
Fred JIMENEZ
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